L'ombre est bleu et la nuit palpite d'ors tremblants Dans l'azur, on croit voir flotter des voiles blancs Qui frémissent au souffle onduleux du mystère. |
Les longs voiles traînants des anges de la terre Qui montent vers les cieux, sans fin, sans bruit, en une Ascension dont l'essor tremble au clair de lune. |
N'entends-tu pas dans l'infini, battre leurs ailes ? Les étoiles, au chant des sphères éternelles, Palpitent dans le vent de ces ailes rythmées, |
Qui lentement, parmi les ombres embaumées, Et le soleil immense et bleu de toutes choses, Eventent le silence et font pâmer les roses. |
(L'ombre est bleue)