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Titre du blog : L'univers des Fées
Auteur : cyndelle:Cyndelle
Date de création : 10-07-2008
 
posté le 20-07-2008 à 22:02:25

Les Licornes . Source et éléments de la légende dans l'univers des Fées

                                 

FILLE A LA BOUGIE

 

 

 

 

licornes

La licorne est souvent dépeinte dans les bestiaires médiévaux (recueils de fables) comme un cheval blanc, arborant une corne spiralée sur le front, et pouvant vivre jusqu'à mille ans. Néanmoins, son aspect et son comportement diffèrent parfois selon la région du monde où elle est censée être aperçue. Ainsi en Occident, elle est souvent décrite comme sauvage et indomptable tandis qu'en Orient, on racontait que c'était un animal paisible et doux, qui apportait la bonne fortune.

La licorne est évoquée pour la première fois en Occident dans les textes de l'historien grec Ctesias, vers 389 avant J.-C., sur la base de récits de voyageurs. Selon cet auteur, les licornes auraient habité l'Inde ; elles sont décrites comme des ânes sauvages aussi gros que des chevaux - et parfois plus encore - au pelage blanc, à la tête rouge foncé et aux yeux d'un bleu profond. Sur leur tête se dressait une longue corne d'environ 50 cm de long, généralement blanche à la base, noire au milieu et rouge sur le bout. Somme toute, il s'agit d'un animal fabuleux, mélange de rhinocéros indien, d'antilope de l'Himalaya et d'âne sauvage.

 

Licornes

 

 

Ce qui caractérise essentiellement la licorne, c'est sa corne unique. Les cornes des mammifères peuvent prendre des formes diverses. Alors que sur le front, elles forment normalement une paire, il arrive aussi qu'une seule des deux cornes se développe. Plus impressionnant, car le résultat est alors parfaitement central, elles peuvent fusionner, ce qui donne une corne unique. C'est notamment le cas des cornes de certaines chèvres. Ainsi, conformément à la légende, quelques animaux à corne unique et ressemblant à la description classique de la licorne occidentale sont attestés (dont un bouc en 1982, dans un zoo américain). Bien entendu, de tels animaux, naturels mais rarissimes, ne constituent pas une espèce mais seulement des spécimens monstrueux, et on peut comprendre qu'ils aient suscité des interprétations magiques.

Les défenses de narval furent identifiées comme celles de licornes, ajoutant de la crédibilité au mythe, entretenu par ce cadeau mystérieux entre princes. Il s'agit en fait de dents particulières.

Les antilopes africaines de type oryx et le rhinocéros indien, plus petit que l'africain et avec une corne unique, ont également été présentés comme une explication possible, car leur description à partir de ces pays lointains laisse de la place à de nombreuses déformations.

Licorne occidentale

Licorne, médaille de Pisanello, 1447, National Gallery of Art

Licorne, médaille de Pisanello, 1447, National Gallery of Art

L'historien grec Ctésias (vers 400 av. J.-C.) rapporte l'existence d'un animal sauvage dont la corne possédait des propriétés médicinales.

La licorne occidentale était un quadrupède magique, blanc, avec une corne torsadée sur le front. Elle se rapproche du cheval, par la forme générale et la taille, mais aussi de la chèvre, dont elle a les sabots fourchus et la barbiche, ou des cervidés.

Le symbolisme sexuel de la licorne est assez explicite. La licorne est femelle et vierge, mais sa corne lui donne un attribut mâle. Symbole de sagesse et de pureté, elle ne pouvait être approchée et apprivoisée que par une jeune fille vierge. Certains contes rapportent l'histoire d'un homme qui parvient à vaincre une licorne, en échappant à un coup de sa corne qui s'enfonce dans un arbre, ce qui laisse l'animal à la merci de l'homme, qui peut alors s'emparer de sa corne.

Les légendes racontent que la corne unique fait office d'antidote. Sous forme de poudre, elle facilite la guérison des blessures. Elle permet de purifier les eaux et de neutraliser les poisons : le Roi de France disposait d'une corne de licorne à cet usage, ce qui pour autant ne lui faisait pas négliger des précautions plus terre-à-terre.

 

Licornes

 

Héraldique

Les armoiries de Grande-Bretagne

Les armoiries de Grande-Bretagne

licorne est aussi une
figure héraldique imaginaire qui, selon la tradition, a des sabots fourchus de cervidés et une barbiche sous la gueule. On la retrouve surtout dans les ornements extérieurs de l'écu.

Dans les armes de Grande-Bretagne, le lion représente l’Angleterre et la licorne, l’Écosse. La présence combinée de ces deux créatures symbolise l’union impériale des deux couronnes.

Sur le même modèle, lion et licorne figurent également dans les armoiries du Canada. Ici, cependant, la licorne porte la bannière des armes de France (trois fleurs de lys d’or sur fond azur), semblable au blason royal de France qui ornait la croix plantée par Jacques Cartier à Gaspé, symbole de la Chose française (de Gaulle) en Amérique. En France, on trouve la licorne dans les armoiries de la ville normande de Saint-Lô et de la ville alsacienne de Saverne.

La licorne chinoise (qilin)

Statue d’une licorne chinoise

Statue d'une licorne chinoise

Elle ressemble peu à celle décrite en Europe. Elle est souvent comparée à un reptile à queue de bœuf, proche du cerf et portant sur le front une corne recouverte de fourrure (d'où le nom de licorne utilisé). Elle représente la douceur, la bonté et la prospérité (surtout chez les enfants et les adolescents).

La licorne est également un symbole de perspicacité, et était traditionnellement représentée dans les tribunaux chinois du système impérial sur la tenture séparant la salle d'audience et le cabinet du magistrat (peut-être son unique corne au milieu du front symbolise-t-elle la facilité à trancher en séparant le vrai du faux).

Avec le système des cinq éléments, la licorne est associée aux quatre animaux bénéfiques, à savoir le dragon azur, l'oiseau vermillon, le tigre blanc et la tortue noire. Elle est censée vivre mille ans et apparaît lors de la naissance des empereurs et des grands sages. Elle symbolise le bonheur d'avoir des enfants.

les licornes

 

Animal vivant avec un seul bois

Le parc naturel de Prato en Italie abrite un chevreuil âgé d'un an avec un bois unique. Le directeur du parc pense qu'il s'agit d'une anomalie génétique mais il ajoute « voici que le mythe devient réalité »[1]

Bibliographie

Cet ouvrage occupe une place à part dans la littérature sur le sujet : c'est le premier ouvrage entièrement consacré à une discussion de l'existence de la licorne et des propriétés de sa corne, avec des arguments scientifiques, tant rationnels qu'expérimentaux.

Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les licornes.