Titre du blog : L'univers des Fées
Auteur : cyndelle:Cyndelle
Date de création : 10-07-2008
posté le 25-07-2008 à 18:29:07
Tubes victoriens
Les femmes dans leur rôle de maîtresses de maison
Le rôle de la maîtresse de maison de l'époque victorienne (Household General en anglais) a été décrit en pratique en 1861 par Isabella Beeton, auteur d'un guide de la maîtresse de maison : Mrs Beeton's Book of Household Management. Dans cet ouvrage, elle explique que la maîtresse de maison peut être comparée au commandant d'une armée ou à un chef d'entreprise. Pour faire en sorte que sa maison soit respectable et assurer à sa famille bonheur, confort et bien-être, elle doit accomplir ses devoirs avec intelligence et minutie. Ainsi, elle doit savoir organiser les tâches et les déléguer à ses domestiques, qu'elle doit être capable d'instruire, ce qui n'est pas une mission facile dans la mesure où nombre d'entre eux ne sont pas dignes de confiance (sic). On attend de la maîtresse de maison qu'elle organise des réceptions et des dîners pour épauler la bonne réputation sociale de son époux et lui permettre de rencontrer de nouvelles personnes afin d'établir des relations d'affaires prospères. Parallèlement, la maîtresse de maison doit aussi veiller à consacrer du temps à ses enfants, ainsi qu'à l'enrichissement de sa culture personnelle et de sa connaissance générale du monde. Parmi les autres devoirs décrits par Mrs Beaton, celui de tenir le rôle de « garde-malade » auprès des membres de la famille qui en ont besoin, vient en bonne place. Ceci requiert de la part de la femme un caractère avenant, ainsi que de la compassion et de l'empathie envers ceux qui souffrent, des dons de dévouement et de tempérance, et une bonne aptitude à maintenir une hygiène et un ordre rigoureux : toutes qualités qu'une femme digne de ce nom se devait de posséder dans la société britannique du XIXe siècle. La femme de l'époque victorienne devait aussi s'occuper de ses parents en cas de maladie, même si, par ce fait, elle se retrouvait à porter moins d'attention à sa personne. Une relation toute particulière existait en outre entre les femmes et leurs frères. Une sœur se devait de traiter ses frères avec la même diligence dont elle userait pour traiter son futur mari. Elle était dépendante de ses frères puisque ceux-ci lui procureraient l'affection et le support nécessaires s'il advenait que son mari la maltraitât ou qu'elle ne se mariât jamais. Qui plus est, il était très facile de défaire une réputation, mais autrement plus difficile de la faire ou la refaire. Si un membre d'une famille agissait de façon socialement inappropriée, ses actes engendraient des répercussions sur la famille dans son ensemble.